Au mois de février, j’ai testé une semaine de jeûne au Domaine Naturel en Soi à Soultzbach les Bains (www.naturelensoi.fr).
Avant toute chose, je précise qu’il s’agit de mon expérience personnelle, chacun est différent et ne réagira pas de la même façon.
Pourquoi j’ai voulu tester le jeûne?
Par curiosité.
Parce que que les avis sur le jeûne sont partagés.
Parce qu’à ce moment là, mon rapport à la nourriture était compliqué, j’avais tendance à « manger mes émotions » c’est-à-dire manger quand j’étais stressée, en colère ou triste…Du coup, je me suis dit que cette semaine de jeûne me permettrait de repartir sur de bonnes bases.
Parce que j’avais besoin de sortir de mon quotidien, de prendre du temps pour moi.
Journal de bord
Lorsqu’on fait un jeûne de 7 jours, il faut savoir qu’il y a une phase préparatoire de 4 jours et une phase de reprise qui dure également 4 jours voir plus.
J-4 Corine l’organisatrice du jeûne nous a envoyé un mail nous indiquant les modalités de la phase de préparation. Il s’agit de diminuer petit à petit notre alimentation. On commence par supprimer l’alcool, le sucre, ensuite la viande puis les féculents. L’objectif est que le corps s’habitue doucement et que le jeûne ne soit pas trop brutal.
Pour moi, la préparation a été quasi nulle vu que mes émotions ont pris le dessus. En effet, je n’étais pas rassurée voir un peu angoissée par l’expérience du coup je n’ai pas vraiment respecté cette phase de préparation.
JOUR 1
Le ventre vide, je suis arrivée sur le lieu du jeûne à 16h, il s’agit d’un chalet en plein milieu de la forêt, magnifique, avec des chiens, des ânes, des chèvres … C’est donc un gros changement pour la citadine que je suis.
Je suis accueillie par Corine, la propriétaire et responsable du jeûne. Son sourire et sa joie de vivre me rassurent un peu…
Elle m’emmène dans ma chambre, mignonne mais avec un confort limitée, lit simple, pas de télé, salle de bain partagée… Je voulais du dépaysement, j’en ai!
Nous sommes un groupe de 10 personnes (seulement 2 hommes) à réaliser le jeune ou cure vitaminée (avec des jus).
La première soirée est un peu bizarre… On se retrouve à une réunion d’informations pour se présenter et préciser nos attentes. Corine, nous explique comment va se passer la semaine.
Le programme est chargé avec gym, sport, yoga et randonnée de 2H tous les jours.
Elle nous explique également qu’il est important de se purger et de faire des lavements. Une purge?? Des lavements?? C’est à dire???
Alors la purge c’est pour nettoyer les intestins, nous avons pris du sel de Nigari (chlorure de magnésium naturel). Je préfère vous prévenir c’est juste horrible à boire, c’est super salé, beurk… Mais bon il faut ce qu’il faut… Après avoir bu ça, j’ai eu des nausées pendant environ 1H. Pour la suite, sans rentrer dans les détails… les premières manifestations sont arrivées environ 3 h après…
Le lavement se fait à l’aide d’une poche pour injecter de l’eau dans la première partie du colon et nettoyer le gros intestin. Ça fait rêver, hein?
Après cette réunion nous avons eu droit à un reportage sur les bienfaits du jeûne notamment au niveau thérapeutique.
Etudes scientifiques sur le jeûne
« Les premières études sur le jeûne ont été réalisées en Russie à l’initiative du psychiatre Yuri Nicolaev, qui a été le premier à expérimenter le jeûne sur l’homme en psychiatrie. Il remarqua que l’état des patients s’améliorait parfois de manière spectaculaire. Il décida donc d’approfondir ses recherches en suivant 2 axes : le psychique et le physique. Ses études ont été soutenus par l’URSS et se sont faîtes sur l’ensemble du pays pendant près de 40 ans. En 1988, date de fin de ces études, l’académie des sciences décide officiellement d’intégrer le jeûne dans la liste des pratiques thérapeutiques pour les maladies des bronches, cardio-vasculaires, de l’estomac, des intestins, endocriniennes, digestives, articulaires, osseuses, de la peau, incluant un manuel précis et détaillée d’indications et de contre-indications. »
« Des tests ont également été réalisés aux Etats-Unis par Valter Longo, professeur de gérontologie et de biologie à l’Université de Californie. Son job était de chercher à repousser les maladies qui nous font peur : cancer, Alzheimer, maladie chroniques invalidantes ou dégénératives. Et de chercher à augmenter l’espérance de vie en bonne santé.
En 2007, il décide de confronter l’organisme à un poison (la chimiothérapie) et d’observer si le jeûne a un réel effet protecteur et donc dans ce cadre de protéger les cellules saines (source). Ils réalisent donc des tests sur des souris et les résultats sont flagrants : les 2/3 des souris nourries normalement décèdent et les survivantes sont atteintes de maladies alors que les souris qui n’ont rien mangé sont en pleine forme. Longo a publié ses premiers résultats en 2012, il reste maintenant à extrapoler ses résultats à l’homme. La mise en route d’essais au Norris Hospital de LA et à la Mayo Clinique de Rochester sont en cours. »
Voilà pour la partie scientifique, qui m’a rassurée car je me sentais un peu perdue. Pas évident de se retrouver au fin fond de nulle part, avec des inconnus et un niveau de confort plutôt limité. Une fois, le reportage terminé, il est 20H30 c’est donc l’heure de la douche et du dodo. Je dois dire que ce premier jour est particulier et qu’à plusieurs reprises je me suis demandée ce que je faisais là… car pour le coup on sort de sa zone de confort à tous les niveaux.
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