Et si on parlait de la charge mentale?

C’est quoi la charge mentale?

« Faire les courses, faire le ménage, terminer un dossier avant ce soir, chercher les enfants à l’école, prendre rdv chez le dentiste, organiser les vacances, prévoir les inscriptions aux activités des enfants, réserver la pension pour le chien, prévoir le repas du soir, penser à la révision de la voiture, prévoir une soirée en amoureux, faire du sport… »
Ça vous dit quelque chose? 

La chercheuse québécoise Nicole Brais définit la charge mentale ainsi : « Travail constant et incontournable de gestion, d’organisation et de planification de la bonne marche de la maison et qui a pour objectif la satisfaction des besoins de chacun »

 

Qui est concerné par la charge mentale? 

Le plus souvent les femmes.

Selon une étude de l’Insee en 2017, les mamans, qui ont une activité professionnelle à plein temps, continuent d’avoir la charge de 64% des tâches domestiques et 71% des tâches parentales. 

Toutefois depuis une cinquantaine d’année, on ne peut pas nier que le partage des tâches domestiques évolue. 

En effet, 55% des français pensent que les inégalités hommes/femmes en matière de répartition des tâches ménagères sont de l’histoire ancienne (sondage institut Ipsos en 2018). 

Sans rentrer dans le détail, il est vrai que de plus en plus d’hommes participent aux tâches ménagères. 

Pourtant, ils continuent de désigner leur compagne comme responsable en chef de la logistique familiale. Il s’agit d’un travail implicite en plus de l’activité professionnelle, complètement invisible qui demande du temps et une énergie considérable. 

La femme doit aussi se charger d’assurer les liens familiaux (entre le père et les enfants, avec la belle-famille…), d’assurer le lien avec les amis et d’assurer l’harmonie du couple (maintenir la flamme, organiser des restaurants en amoureux,…). 

Ainsi, la femme porte non seulement le stress d’organiser et souvent le stress de faire. 

Pourquoi? 

– Le rôle des anciennes croyances. « La femme doit gérer la maison et les enfants et l’homme va travailler et gagner de l’argent pour faire vivre la famille ». Eh oui, désolée de vous le dire mais nous en sommes encore là en 2019.
– Le conditionnement depuis notre enfance. Nos parents sont nos premiers modèles. Une petite fille s’identifiera à sa maman et un petit garçon à son papa. Ensuite les jouets, les poupées et la dînette pour les filles et le ballon et les petites voitures pour les garçons. Heureusement, on peut noter des évolutions sur ce point.
– La pression sociale. En effet, la femme doit être parfaite dans tous les domaines. Elle doit être à la fois une « bonne » maman, une « bonne » épouse, une « bonne » femme au foyer et en plus assurer au travail… 

Les risques? 

En plus des risques de santé liés au surmenage comme le stress, l’anxiété, les insomnies, les maladies de peau types psoriasis ou eczéma, les migraines, les troubles de la concentration ou les troubles alimentaires, etc, il existe un réel risque pour le couple et la vie de famille :
– les moments de détente en famille sont chronométrés et génèrent souvent un sentiment de culpabilité (car il y tellement d’autres choses à faire)
– une absence de vie intime et un manque de communication dans le couple. Il est difficile de concilier les 2 opinions car l’homme se sent agressé et estime que la femme n’a qu’à demander davantage d’aide et la femme quant à elle, se sent incomprise et lasse de devoir toujours expliquer à l’homme ce qu’il doit faire.
Selon la psychiatre Aurélia Schneider : « Schématiquement, les hommes ont du mal à comprendre que leur femme ne soit pas fraîche et disponible le soir. Ils ne réalisent pas tout le travail fait par leur femme dans la maison, qui est caché et très ingrat. » 

Que faire pour éviter la charge mentale?

La communication avec le conjoint et les enfants est essentielle. Il est important de leur expliquer les raisons du mal-être. 

La répartition de TOUTES les tâches ménagères, parentales et logistiques! Les hommes doivent arrêter de penser que c’est la femme qui doit gérer la logistique et ils doivent aussi anticiper. L’idéal est d’attribuer des rôles précis avec des règles précises. Chacun son domaine et l’autre ne s’en occupe plus du tout. Je prends l’exemple des poubelles : il faut sortir les poubelles mais également gérer l’approvisionnement des sacs poubelles!

Apprendre à lâcher-prise en acceptant que les autres ne font pas aussi bien et aussi vite que vous. Et surtout ne pas critiquer la tâche qui a été réalisée même si vous en avez très envie… 

Accepter de ne pas être parfaite, non ce n’est pas grave si ce matin en partant au travail vous n’avez pas débarrassé la table du petit déj! 

Prendre du temps pour soi, se détendre, sans culpabiliser. Exemple : lire un livre, aller au spa, boire un verre avec ses copines… 

Prioriser, tout n’est pas urgent!

Avoir recours à la TO DO LIST. Ecrire les tâches à faire permet d’éviter d’y penser tout le temps, ainsi on peut plus facilement se concentrer. Pour compléter, vous pouvez utiliser un Bullet Journal qui permet d’améliorer sa productivité, d’éviter la procrastination et d’être plus organisée. 

Apprendre à dire NON! C’est difficile mais dire non ça permet de vous laisser du temps pour faire des choses vraiment importantes pour vous. 

Je terminerai par une citation d’Oprah Winfrey « Respirez, Lâchez-prise. Et rappelez-vous que cet instant est le seul que vous êtes sûr d’avoir ». 

A très vite, 

Virginie

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